Lors de notre rendez-vous bimestriel, nous, fidèles lecteurs du Phare Rose, avons échangé autour de L’Art de la Niaque d’Angela Duckworth (éditions JC Lattés, 2017, pour l’édition française) et, avouons-le, ça nous a remis un gros coup de boost à notre pugnacité.
Angela Duckworth est américaine. Elle a travaillé dans un grand cabinet de conseil (McKinsey, bien connu en France) puis est devenue prof. C’est en observant les chères têtes blondes devant elle qu’elle s’est demandée si le succès était directement lié au niveau de Quotient Intellectuel, comme on aurait tendance à le croire.
Ni une, ni deux, elle quitte l’enseignement pour se concentrer sur le sujet, obtient un doctorat de psychologie (alors qu’elle est déjà diplômée de Harvard, en neurobiologie, et d’Oxford, en neurosciences) et étudie le sujet. Elle publie L’Art de la Niaque, Comment la passion et la persévérance forgent les destins (Grit : The power of passion and perseverance) en mai 2016.
Non, le talent ne fait pas tout
La croyance populaire voudrait que le succès appartienne non pas à ceux qui se lèvent tôt mais à ces gens gâtés par la nature, ceux pour qui tout est simple, les doués, les surdoués, les génies… Et bien non (même si, et c’est mon avis personnel, c’est quand même plus facile pour eux) !
Le talent est fourbe. Il fait que les “talentueux” ont tendance à se reposer sur leurs acquis (oui, comme vous quand, dans votre bulletin scolaire, il y avait écrit “vit sur ses acquis”, “peut mieux faire”, etc. #toimemetusais) et bloque les “non talentueux” qui se ferment des portes parce qu’ils, je cite, “n’y arrivent pas”.
Le talent n’est que haine et colère. Le talent, c’est le côté obscur du succès.
Le travail, il n’y a que ça de vrai !
“Le talent est la rapidité avec laquelle vos compétences s’améliorent lorsque vous investissez des efforts. La réussite est ce qui se produit lorsque vous utilisez les compétences acquises.”
Angela Duckworth
Sans surprise, la clé du succès, c’est le travail. Le point commun entre les athlètes de haut niveau, les artistes reconnus ou les entrepreneurs qui ont réussi, c’est le temps et l’énergie passés dans leur domaine. Malcolm Gladwell, dans son livre Tous Winners, Comprendre les logique du succès (2008, ed. Clés des champs), nous expliquait qu’il fallait 10 000 heures de pratique pour devenir un acteur international dans son domaine (rappelez-vous Les Beatles). Angela Duckworth va plus loin en ajoutant que l’effort doit être discipliné, amélioré de manière continu, alimenté de feedback, le tout pour atteindre un objectif clair et précis.
La niaque, pour aller au bout de l’effort
Maël, mon petit cousin tiktokeur me portait la réflexion suivante : “le travail, c’est cho, quand même…”. C’est tout à fait exact, jeune Maël, et c’est pour aller tout au bout de l’effort que l’homme a inventé la niaque ! La niaque, la grit, la pugnacité, la #onlacherien, c’est la capacité de dépasser tout ce qui pourrait nous faire obstacle afin d’atteindre nos objectifs. Et cette capacité, elle se travaille.
Comment ? Tout d’abord, il faut se donner des objectifs (oui, encore). Ensuite, il faut croire en ses objectifs et être positif. Ressasser “je n’y arriverai jamais, je suis nul” n’avance à rien, bien au contraire. Puis il faut être exigeant, ne jamais ronronner, toujours se challenger. Mieux : être avec des gens exigeants ! Un environnement motivé ne peut que stimuler.
Enfin, même si ça parait évident, il faut de l’intérêt. Angela Duckworth nous explique que les gens restent engagés s’ils trouvent un intérêt dans leurs efforts. Mais pas juste un intérêt superficiel, il faut une envie profonde, viscérale. Et c’est peut-être le plus dur, dans la niaque : trouver ce centre d’intérêt, cette raison d’être !
Nous vivons une époque ou l’on cherche à nous faire croire que l’on peut obtenir tout, rapidement, sans efforts. Angela Duckworth, dans L’Art de la Niaque prend ses croyances complètement à revers et nous annonce sans broncher que pour y arriver, il va falloir suer. Et que ça va être long. Et difficile. Mais pourquoi se donner tant de mal ? Est-ce que s’auto-infliger des supplices est une fatalité ? Non, bien sûr que non. C’est même l’inverse :
“Plus on a la niaque, plus on jouit d’une vie émotionnelle saine. La pugnacité va de pair avec le bien-être jusqu’au sommet de l’échelle de la niaque”
Angela Duckworth
Ou, comme on dit dans notre belle France : “Le travail, c’est la santé (mentale)”.
Bonus
Pour découvrir le TEDx d’Angela Duckworth sur la niaque :
Pour connaitre son niveau de niaque, il faut faire le test de la niaque :
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