Le Devoxx, c’est quoi ? 3 jours de conférences pour les développeur.euse.s sur tout un étage du Palais des Congrès à Paris.
Avec plus de 200 conférences, impossible de tout voir sur place, vous devez donc faire votre petit planning perso grâce au site ou à l’application de l’évènement.
Si jamais vous n’avez pas pu voir une conférence qui vous intéressait, vous pouvez accéder gratuitement au replay disponible sur la chaîne YouTube DevoxxFRvideos.
En tant que développeur PHP Symfony, j’ai rarement trouvé de l’intérêt pour ce salon qui s’adresse principalement aux développeur.euse.s back-end Java, Python, C#, DevOps… Vous y trouverez très peu de conférences (voir aucune) sur HTML, CSS, JavaScript ou PHP.
Alors pourquoi y aller ?
Déjà par curiosité : c’est l’un des plus gros salons dédiés aux développeurs en France et avant de juger il faut tester. Dans le cadre de ma veille, c’est aussi l’occasion de découvrir d’autres langages de programmations, d’autres techniques de développement, d’autres outils et alternatives technologiques. Je peux également faire des rencontres et partager ma passion avec plus de 3000 développeur.euse.s présents sur place, aborder des sujets plus généraux qui nous concernent tous comme l’écologie, l’accessibilité, l’inclusivité, la géopolitique, la sécurité… et bien sûr pour parler de ChatGPT. 😉
Les formats keynotes : IA, science et cybersécurité
J’ai particulièrement apprécié les différentes keynotes. Les intervenants étaient vraiment de qualité et les sujets très intéressants. Nous avons eu notamment Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi, qui est venue présenter son projet « Résilience » dans le domaine de la santé. Il met à disposition les télé-consultations, la télé-surveillance, le suivi digital, la prise en charge des rendez-vous médicaux, la détection des maladies par l’IA, l’amélioration des traitements avec des outils pour déterminer le traitement adapté à chaque patient, etc.
J’ai également beaucoup aimé l’intervention de Benjamin Bayart, ancien président de French Data Network, sur la géopolitique de la data et sur les enjeux réels de la protection de nos données personnelles vis-à-vis des Américains et des Chinois. La vision du pouvoir des datas sur la scène internationale est impressionnante et très préoccupante.
Les conférences
La thématique des bases de données
Concernant les conférences, j’ai pu assister à trois présentations dédiées aux bases de données et plus particulièrement à PostgreSQL.
La première, de Sébastien Keller et Alexandre Budzko, nous donnait les bonnes questions à se poser pour faire son choix parmi les différents types de bases de données disponibles sur le marché (relationnel, document, search, colonne, clé/valeur, graph, big-data) avec à chaque fois une liste exhaustive des avantages et inconvénients.
La deuxième, de Flora Briand et Emmanuel Quincerot, portait sur leurs retours d’expériences chez Doctolib où ils ont travaillé à l’optimisation d’une table de 6To de données (dont 30 index !) sous PostgreSQL. Un cas très concret, avec différentes approches en partant d’actions évidentes comme l‘analyse de l’existant et la suppression de data/index inutiles, puis sur des actions plus complexes comme la mutualisation et l’optimisation d’index. Ils ont également présenté leur outils (open-source), qu’ils ont développés afin d’automatiser tous leurs tests de performance pour tout ajout ou modification d’index (https://github.com/doctolib/pg-index-benchmark).
La dernière, d’Emmanuel Remy, était une présentation des fonctions avancées sur PostgreSQL avec des exemples également très concrets pour gérer les types, les domaines, les générateurs, le partitionnement, l’anonymisation des données, les accès sécurisés, les cronjob, les data wrapper, le format JSON, etc. Un vrai déluge de fonctionnalités super pratiques qu’il me tarde d’aller tester !
Les Hypermedia
Autre conférence qui m’a particulièrement intéressé, celle sur les « Hypermedia » de Roman Garcia et Hugo Thomas, axée sur le fameux niveau 3 du modèle de maturité des APIs de Leonard Richardson.
Nous avons eu le droit à une mise en pratique réelle, avec une implémentation côté Java avec HAL-FORMS, sous Spring HATEOAS et un exemple de consommation de l’API côté FRONT avec Ketting.js.
Vous pouvez retrouver leur présentation sur GitHub : https://github.com/Cosium/hypermedia-irl-presentation.
C’est un sujet que je souhaite approfondir avec Symfony et API Platform qui propose déjà une implémentation hypermédia avec les « hydra collections » et le système de pagination basé sur Json-LD.
Bien utiliser Git
Savez-vous (vraiment) utiliser Git ?
C’est le thème de la conférence de Sebastien Lecacheur qui nous a présenté comment fonctionne cet outil incontournable, avec une analyse poussée sur ce qui se passe exactement dans le dossier « .git » d’un projet. L’utilisant tous les jours, il est bon de savoir comme il fonctionne derrière les lignes de commandes afin d’améliorer sa maitrise et pouvoir résoudre d’éventuels problèmes complexes en cas de conflit ou de perte d’historique par exemple.
Petite pensée pour Imad ZAIRIG, qui nous avait déjà fait une super présentation sur ce même sujet lors de ma première mission Conserto chez Meero. 💪
L’incontournable ChatGPT
Evidemment, comment passer à côté du sujet du moment : ChatGPT ! Hormis le « running-gag » du salon avec KtaGPT, il y a eu plusieurs conférences sur le sujet de l’IA et notamment celle de Marie-Alice Blete à laquelle j’ai pu assister, intitulée « Conversations avec ChatGPT : illusion ou réalité ? ».
C’était très intéressant d’avoir le point de vue d’une personne qui travaille dans le domaine de l’intelligence artificielle. Elle nous a présenté comment a évolué cette technologie ces dernières années, quelles sont ses forces et ses faiblesses et nous a permis (selon moi) d’avoir un œil plus avisé sur tout l’emballement médiatique à l’heure actuelle sur ce sujet. Prendre l’IA pour ce qu’elle est (un outil sans intelligence, sans réflexion, sans conscience), l’utiliser dans un cadre défini (domaine professionnel, entreprise) et maitrisé (avec des datas valides), tout en ayant conscience des biais qui peuvent en découler : une réponse n’est pas vraie, elle est plausible.
Tests de performance : do & don’t
La dernière conférence qui m’a intéressé était celle de Stéphane Landelle, Fondateur de Gattling, qui nous a fait un état des lieux des bonnes et mauvaises pratiques en matière de tests de performance.
On a donc passé en revue ce que sont les tests de charge, les « stress » tests, les « soak » tests, les « smoke » tests, ainsi que les métriques à générer et comment les analyser, avec bien sûr des exemples d’utilisations sur Gattling.
« Les Cast Codeurs »
Pour finir, nous avons pu participer à l’enregistrement de l’émission « Les Cast Codeurs » (https://lescastcodeurs.com/) autour d’un verre et faire le bilan sur cette édition 2023 avec les organisateurs. En ce qui me concerne, cette première participation est extrêmement positive, j’y ai appris beaucoup, notamment lors des conférences sur les bases de données qui m’ont énormément éclairé sur plein de problématiques que je rencontre régulièrement dans mon travail. J’ai hâte de mettre tout ceci à profit 😊 !
Merci encore à Conserto de permettre à ses collaborateur.rice.s de participer à ces évènements.
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