Numérique responsable : État des lieux 2024

Sketchnotes par Raphaël Thébaud

Adoption d’une démarche Numérique Responsable : quels retours ?

Les acteurs du secteur du numérique sont unanimes : la démarche mise en place doit être pilotée et suivie. Parmi leurs conseils, nous retenons :

• La nécessité d’une vision 360° : elle doit se concentrer sur les aspects sociaux (inclusion, médiation), environnementaux, économiques, Data et cyber-résilience.
• La mise en place d’un schéma directeur : il va impacter toutes les directions métiers. L’organisation d’ateliers et le partage des indicateurs à l’écosystème permet aussi à tous d’avancer dans la même direction avec efficacité. Dans le cadre de ce schéma directeur, on retrouve une déclinaison en actions précises, une comitologie pour superviser la démarche et des indicateurs pour organiser le suivi. La Direction générale doit être pleinement engagée dans la démarche et la stratégie de numérique responsable, et donner des jalons, une trajectoire, des objectifs. Cela permet également de ne pas tomber dans le piège de commencer par l’outil.
• La nécessité de bien clarifier la démarche pour engager les équipes.
• La construction d’un référentiel d’éco-conception sur-mesure : parmi l’existant (RGESN, GR491, les 115 bonnes pratiques…), il faut que chaque entreprise puisse s’approprier les référentiels et les décliner de manière opérationnelle et concrète.
• Une analyse de l’existant : audit sur les applications les plus significatives par exemple, à travers un panel d’indicateurs.
• Une sensibilisation globale des équipes : via la Fresque du Numérique, le MOOC de l’INR et des formations à l’éco-conception par exemple, et en impliquant des collaborateurs engagées qui deviennent des relais pour le reste des équipes et les clients, puis en identifiant des projets pilotes.
• Une formation spécifique adressée à chacun des métiers : développeurs, chefs de projet, etc.

• Un accompagnement au changement : avec des objectifs clairs, 50% de solutions éco-conçues d’ici 2026 par exemple.
• Un embarquement des fournisseurs : pour toucher tout l’écosystème.
• Une démarche qui s’applique à toutes les étapes projet : dans notre contexte, qui est celui d’une ESN, du au Run en passant par le Build, en amélioration continue et en mode agile.

Les bénéfices

Le numérique responsable est un véritable levier d’attractivité du point de vue de la marque employeur de l’entreprise : la roadmap mise en place permet d’attirer et de fidéliser. Il peut faire naître un engagement personnel, avec des dynamiques de veille et d’apprentissage, et des partages d’expérience au sein des équipes.

Côté clients, notons la mise en place des 3U (Utile, Utilisable, Utilisé) avec des arbitrages sur des fonctionnalités qui ne seront donc pas développées, ce qui représente logique un chiffre d’affaires moindre mais qui permet d’accompagner chaque client dans sa transformation et donc de le fidéliser à travers une activité de conseil.

Le numérique responsable est aussi devenu un critère dans de nombreux appels d’offres, avec une demande de mesure de l’impact et du SI. Engager cette démarche, c’est aussi devenir prescripteur sur les expertises associées (éco-conception, accessibilité, etc.)

Les obstacles

Même en faisant preuve de pédagogie, l’engagement n’est pas toujours immédiat. Il est donc important de répéter, de recommencer lorsque cela ne fonctionne pas.

Il faut également savoir mesurer la maturité des équipes pour ne pas les noyer et appliquer la politique du petit pas, d’autant plus que le manque de temps pour s’investir sur le sujet peut devenir un véritable frein.

Trouver le bon outil est aussi nécessaire, pour réaliser une mesure réelle : un précepte parfois difficile à appliquer, car la multiplication des outils ne permet pas une orientation évidente. Se pose la question de ce que l’on veut mesurer.

Engager les équipes et les métiers

Côté équipes

Côté métiers